Agatha Raisin enquête n°15 et 16

Ça fait un bout de temps que nous ne nous sommes pas lu, vous et moi ! Vous allez bien ?
A priori, vous vous dites que je suis aussi mauvaise en amitié qu’Agahta Raisin; ce à quoi je vous répondrais que moi au moins je ne vous offrirais jamais de lampes à lave avec des hippocampes !
Pour ceux et celles qui mettent pour la première ou la deuxième fois les pieds sur ce blog, je vous invite à jeter un oeil à notre article Agatha Raisin : de la quiche mortelle à l’île Robinson (Cliquez ICI)!

Pour les autres, je vous propose de nous retrouver autour d’un avis lecture sur les deux nouveaux tomes de cette saga qui se mange aussi vite qu’une tablette de chocolat mais qui ne vous restera pas sur les hanches !

Je rappelle que lire la 4ème de couverture de ces livres revient à se divulgâcher(1) l’histoire du tome, que pour comprendre la saga, il faut respecter l’ordre de lecture des tomes (même si toutes les histoires ne se valent pas). Si vous n’avez pas encore lu ces deux nouveaux tomes, sans rien vous gâcher je vous dirais simplement qu’il y souffle un vent nouveau. Vous y trouverez de nouveaux personnages, des scénarios plus efficaces et tout ce qui fait le sel de la série (de la légèreté, des pulsions tordues, des poils au menton). Ces tomes se lisent vite et peuvent être lu à la suite sans souci pour une fois !

Pour ceux et celles qui ont déjà lu les tomes ou souhaitent être divulgâcher parce que c’est leur choix et que nous ne jugeons pas. Voici mon avis sur cette lecture coupable :

9782226435552-jAgatha Raisin enquête : Bal Fatal
de M.C. Beaton
traduit de l’anglais par Esther Ménévis
Editions : Albin Michel

4ème de couverture :
« Calme plat dans les Cotswolds : pas un meurtre à la ronde pour notre détective préférée, Agatha ! Lorsqu’une riche divorcée lui demande d’élucider les menaces de mort dont sa fille Cassandra est victime, Agatha saute sur la proposition. Enfin une grosse affaire et sûrement un sacré coup de pub ! Elle ne croit pas si bien dire : lors d’un bal en l’honneur des fiançailles de Cassandra, elle déclenche une émeute en déjouant un assassinat… dont elle risque bien d’être la prochaine cible. »

Agatha ouvre enfin son agence de détectives après avoir vécu une mésaventure dans le métro parisien. Un souffle nouveau vient rafraîchir la saga ! De nouvelles têtes font leur apparition et transforment considérablement le déroulement des épisodes. Il y a d’anciens flics, un photographe de presse locale à la retraire, Mrs Simms et Emma, la nouvelle voisine d’Agatha.
Pour décrire au mieux ce nouveau format d’épisode. Je dirais que c’est un malicieux cocktail composé d’ingrédients d’origines auxquels vous ajoutez des petits bouts des séries Grace & Frankie, les Experts et un morceau d’un documentaire de la BBC.
Bal Fatal est un épisode déjanté, remplis de méchants plus tordus les uns que les autres !  Il pose de vraies questions comme quel méchant de la vie quotidienne est le plus efficace entre le tueur à gage, l’amante éconduite et votre secrétaire ? ou encore Saviez-vous que Paris est the place to be pour rejoindre une association d’Alcooliques Anonymes d’après les contacts d’Aggie ?

J’ai trouvé l’épilogue en forme d’épisode de Noël drôle et mignon.

9782226435644-jAgatha Raisin enquête : Jamais deux sans trois
de M.C. Beaton
traduit de l’anglais par Béatrice Taupeau
Editions : Albin Michel

4ème de couverture :
« Lasse de courir après des chats et des chiens égarés, Agatha accepte la sollicitation d’un certain Robert Smedley : cet homme fortuné est persuadé que son épouse le trompe. Rien de plus tentant pour notre extravagante Agatha que de coincer la jeune, jolie et très dévote Mrs Smedley, un peu trop parfaite pour être honnête. Mais c’était compter sans une autre affaire de disparition qui lui tombe sur le coin du nez. Jamais deux sans trois ? »

J’ai été assez décontenancée au début de cet épisode quand j’ai découvert le turn over de dingue au sein de la nouvelle agence de détectives d’Agatha et j’ai également eu du mal à comprendre pourquoi la femme d’affaire lâchée les affaires de divorces comme ça. Une fois le malaise passé, tout est pour le mieux. Les nouveaux détectives sont attachants, en particulier Harry. L’enquête sur le triple meurtre est bien faite et nous fait bien voyager. C’était sympa de voir Agatha tomber de nouveau amoureuse et de lire ses réflexions sur son rapport à la beauté ou sur l’arthrite et l’acceptation progressive de la vieillesse. Cet épisode se fini par le retour de l’ex mari d’Agatha. Je ne sais pas pour vous mais je suis un poil dégoûtée de le revoir. A votre avis, qu’est ce qu’il peut bien lui vouloir à notre Agatha ?

J’espère que ce retour un peu bref sur mes dernières aventures avec Agatha Raisin vous aura plu. J’espère vous revoir très prochainement.

En attendant, je vous souhaite de bonne lecture et une charmante journée des droits des femmes !

(1) C’est comme ça qu’on parle de spoiler en québécois. C’est chou, nan ?

Nos Lectures de 2018

La fin d’année approche, c’est l’heure des bilans et des bêtisiers. C’est comme ça, on n’y peut rien !
Nous vous proposons donc pour ce dernier #VendrediLecture de l’année de revenir sur nos coups de coeur, nos déceptions et nos WTF lectures de l’année !

N’hésitez pas à cliquer sur l’image pour retrouver l’article lié au livre.

Coups de cœur 2018 :

Ils sont nombreux et pourtant on a fait le tri !

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Coup de Coeur en V.O. Anglais :

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Ces livres qu’on aimerait oublier :

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Ils auraient été plus sympa à la en série télévisée :
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Cette année a été pleine de surprises, pas aussi agréables les unes que les autres, mais quoi qu’il en soit nous nous sommes bien amusés avec vous !

Quels livres vous ont touchés cette année ? Avez vous goûter des citrons amers ? Qu’avez vous lu à cause de nous ? Avez vous aimé votre lecture ? Avez vous des coups de cœur ou des déceptions à partager ?
Dites nous tous !

Nous avons passé une longue et heureuse année en votre compagnie. Nous avons eu l’occasion de vivre ensemble de multiples aventures et pas qu’en littérature !

Nous vous disons à très vite en 2019 !

Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire

C’est un titre un peu étrange ou comme dirait la caissière de mon supermarché « hey Cinthia, tas vu le titre de ce livre ? C’est marrant t’as vu ! N’importe quoi ! Être célibataire à la saint Valentin c’est dur mais a Noel, on s’en fout, nan ? ».

J’étais plutôt convaincue par cette analyse pertinente jusqu’à ce qu’une de mes amies vienne vers moi en me parlant de la pression notamment familiale qu’elle ressent pour trouver un mec et avoir des enfants de préférence dans les 5 prochaines années, de sa perception d’approcher de la date de péremption alors quelle n’a pas 30 ans. On ne réagit pas tous de la même façon face a la pression. J’aimerais quelle se libère de ce schéma de pensées mais elle n’est pas prête à le faire.

Maintenant que nous trouvons ce titre crédible je vous propose d’en apprendre un peu plus sur son contenu ! Faites chauffer la théière et installez vous confortablement sous votre plaid bien chaud car nous allons découvrir …

received_300069647281154.jpegComment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire
The most wonderful time of the year
de Joanna Bolouri
traduit de l’anglais par Pauline Buscail
Editions : Milady

4ème de couverture :
« À trente-huit ans, Emily a un travail satisfaisant, des amis fabuleux, et surtout, un appart merveilleux, situé à 661 kilomètres de sa famille un peu trop intrusive. Sa seule source de stress est Evan, son jeune voisin, qui a tendance à écouter la musique à fond, et fait encore plus de bruit la nuit… Mais qu’importe ! Heureuse en couple avec Robert, Emily espère bien l’inviter chez elle pour Noël et lui présenter ses parents. Finies les questions indiscrètes ! Mais quand Robert rompt avec elle, Emily en est malade. Comment va-t-elle pouvoir affronter sa famille ? Bien déterminée à reconquérir Robert, Emily fait appel au fêtard d’à côté… »

Ce livre est une petite douceur qui vous remonte le moral et repousse le plus loin possible la dépression hivernale. Nous prenons la direction du Royaume-Uni, de la vie palpitante de Londres aux recoins de toutes beauté de l’Ecosse. Et si nous passions Noël en Ecosse ?

Ce petit roman a le charme des comédies romantiques des années 1990 avec ses exhortations à garder son âme d’enfant, à être soi-même, mais aussi avec ses passages attendus. Pourtant il arbore un discours moderne qui laisse place au consentement mutuel. Ici, l’héroïne ne tombe pas éperdument amoureuse du premier harceleur de rue venu et ça fait du bien ! Ce n’est pas une Bridget Jones qui passe son temps à s’apitoyer de sa situations et à se dénigrer. Emily est une femme drôle, volontaire, brillante, cultivée qui à tendance à se retrouver toujours avec les mêmes tocards snobinards qui correspondent au mieux à ce qu’elle pense être un adulte accompli.

« – Tu n’as vraiment aucun humour, lance-t-il sur un ton irrité. Et la capacité à faire l’idiot est ce qui différencie les types biens des connards. Souviens toi bien de ça. »
Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire, Joanna Boulouri

Sa famille peut paraître complètement dingue a priori mais je la trouve touchante et adorable. Bien sûr ils se mêlent de ce qui ne les regardent pas mais c’est ce que font la plupart des familles, non ?

C’est un roman rempli de références cinématographiques et musicales. Il est osé, relevé pétillant.

« (…) je lui hurle <Debout là-dedans!> dans l’oreille droite. Il essaie de me chasser comme il l ferait avec une mouche.
– Putain! s’écrie-t-il. J’ai failli me faire dessus.
-Allez, la Belle au bois dormant, roucoulé-je. Tu peux bien m’offrir un latte.
Il enfile sa veste.
– Oui, m’dame. Autre chose? Une viennoiserie? Un sandwich?
-Oui, pourquoi pas. N’importe quoi avec du beurre.
– Comme dans la scène d’Un dernier tango à Paris, ou …
– Oui, Evan, soupiré-je, en levant les yeux au ciel. C’est exactement ça que je veux. On croirait que tu lis dans mes pensées. Peux-tu me dire ce que je pense là ?
-« Va te faire voire » ?
-Bien joué. »
Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire, Joanna Boulouri

C’est le genre de roman qui se lit vite mais qu’on n’a pas envie de lâcher, le genre qui vous laisse un sourire béa même sur la ligne 13 du métro parisien, le genre qui vous réchauffe le cœur et vous rend niais. Je pense qu’en v.o., ce livre doit être génial et développé considérablement notre vocabulaire d’insulte écossaises !

Après avoir passé un moment si merveilleux avec ce roman, j’ai juste envie de découvrir les autres bébés de Joanna Boulouri, qui curieusement en français portent tous des titres de livres de développement personnel :
-La liste : comment prendre en main sa vie sexuelle.
-Comment le faire craquer en dix leçons.

Je vous dis à Vendredi prochain pour de nouvelles aventures et je vous souhaites de bonnes lectures ! 😉

Agatha Raisin en 3 actes

Ce n’est pas Black Friday ! Pourtant en ce #VendrediLecture nous vous proposons 3 avis lecture pour le prix d’un !
C’est le genre de promo qui rendrait dingue n’importe qui… Mais est-ce que ça vous rendrait dingue au point de commettre un meurtre ? (1)
Aujourd’hui, nous allons jeter un œil aux 3 dernières enquêtes de notre sexy agent de relation publique/détective amatrice Agatha Raisin pour ceux et celles qui n’ont pas suivi l’histoire depuis le début nous vous invitons à regarder avec assiduité notre article Agatha Raisin : de la quiche mortelle à l’île Robinson (Cliquez ICI).

Comme toujours avec Agatha Raisin sur ce blog, si vous n’avez pas encore lu les 3 derniers épisodes, revenez plus tard. Si vous n’en avez rien à faire ou si vous les avez déjà lu mais aimez lire mes avis, prenez une tasse de thé et installez vous !

received_588172161611595.jpegAgatha Raisin enquête – Chantage au Presbytère
de M.C. Beaton
traduit de l’anglais par Clarisse Laurent
Editions : Albin Michel

4ème de couverture :
« Larguée (une fois de plus) par James Lacey, délaissée par son voisin en qui elle mettait ses derniers espoirs, Agatha Raisin déclare la guerre aux hommes en faisant vœu de chasteté… Jusqu’à sa rencontre avec le tout nouveau et très sexy vicaire de Carsely, qui fait l’effet d’une bombe au village : les femmes se bousculent à l’église. Quant à notre Agatha, elle retrouve aussitôt la foi… Mais, damned !, voilà que le corps sans vie du vicaire est découvert dans le bureau de l’église. Qui a pu commettre ce geste sacrilège ? Le clergyman était-il trop beau pour être honnête ? C’est ce que découvrira peut-être Agatha qui, sans le savoir, vient d’ouvrir une véritable boîte de Pandore… »

J’ai eu un peu de mal avec ce nouvel épisode d’Agatha. Le sujet de base est un peu trop mou et John, le nouveau voisin écrivain est bien gentil mais manque de charisme. Il y a quelques longueurs, des redites. Ceci dit le passage de la course aux canards est juste génial et le twist de fin est surprenant. Au final, je suis un peu mitigée sur cet épisode. N’étais-je pas dans le mood ?

received_1982917078677026.jpegAgatha Raisin enquête : Gare aux Fantômes
de M.C. Beaton
traduit de l’anglais par Clarisse Laurent
Editions : Albin Michel

4ème de couverture :
« Croyez-vous aux fantômes ? Mrs Witherspoon, une vieille mégère détestée de ses voisins et de ses propres enfants, se plaint de visites spectrales. Chuchotements, bruits de pas, brouillard suspect… sa maison serait hantée ! Les blagues vont bon train au village : mensonges ou hallucinations ?
Lorsque la vieille dame meurt dans des circonstances suspectes, plus personne ne rit : s’agit-il d’une farce qui a mal tourné ou d’un règlement de compte ? Mrs. Whiterspoon avait-elle de féroces ennemis ? Quels dangereux secrets abrite sa demeure ?
Agatha Raisin n’a plus l’âge de jouer aux fantômes mais bel et bien celui de traquer des meurtriers. Avec l’aide de son voisin, le charmant Paul Chatterton, elle compte bien démasquer ces « revenants » qui ont déjà fait beaucoup trop de mal. »

Pas de Reese Witherspoon dans cet épisode … moi aussi, ça me chagrine.
Agatha a un nouveau voisin dans sa vie. L’écrivain John a laissé place à l’informaticien Paul, un bel homme marié à une jeune espagnole restée au pays. Ce dernier ayant entendu tout le village parlé de sa voisine à la réputation d’enquêtrice amatrice/ fille facile décide de la rencontrer et lui propose une chasse aux fantômes. Et c’est comme ça que l’on se retrouve avec un épisode qui contient un triple meurtre, des fantômes, des passages secrets, un trésor enfoui et un peu d’histoire de l’Angleterre du XVIIe siècle. Agatha tend à se professionnaliser dans sa démarche tout en restant la femme maladroite que l’on adore. C’est un épisode franchement drôle et un peu violent avec les français et notre gastronomie.

« (dans un restaurant gastronomique français)
– Fichus Français, maugréa Agatha, qui ne se sentait nullement rassasiée.
– Seriez-vous xénophobe, Agatha ?
– Pas du tout. Et d’ailleurs les Français sont bien le dernier peuple que vous puissiez insulter, parce qu’ils s’en fichent éperdument de ce qu’on peut raconter sur leur compte. »
Agatha Raisin Enquête – Grare aux Fantômes, de M.C. Beaton

J’ai été heureuse de voir qu’Agatha n’a pas failli mourir une fois de plus à la fin de l’épisode. Et vous, comment avez vous trouvé le twist final ? Vous aimez bien Paul ?

received_1999657790093042.jpegLe Noël d’Agatha
de M.C. Beaton
traduit de l’anglais par Clarisse Laurent
Editions : Albin Michel

4ème de couverture
« Lorsqu’Agatha Raisin décide d’organiser le Noël des personnes âgées dans un petit village des Cotswolds, elle ne s’attend pas à ce que la fête tourne au drame. Ni une ni deux, la voilà pourtant avec un cadavre sur les bras, accusée de meurtre ! L’arme du crime ? Le dessert le plus british qui soit : un pudding ! Il faudrait un miracle ou l’intervention du père Noël pour la sortir de ce bourbier. Mais Agatha compte bien pister le vrai coupable… »

Cette nouvelle a été écrite bien bien bien bien après (en 2012) les aventures d’Agatha Raisin publiée jusqu’à présent par Albin Michel. C’est une nouvelle que je vous conseille de mettre de côté et de ressortir quand le tome 23 sera publié.
Cet épisode nous dévoile qu’Agatha a fondé une agence de détectives qui marche bien, James est de retour dans la vie d’Agatha (Pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiii ????) et nous devons vivre dans un monde où la société des Dames de Carsely a disparu. C’est un épisode très court, mignon, drôle où Agatha tente de nouveau ses aptitudes culinaires au profit cette fois des personnes âgées.
A la fin, une journaliste demande à Agatha si elle est féministe. J’aimerais bien avoir votre avis sur la question. Agatha Raisin est-elle pour vous une héroïne féministe ?

Pour rappel, je vous donne la définition du féminisme selon Wikipédia :
« Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées politiques, philosophiques et sociales, qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Le féminisme a donc pour objectif d’abolir, dans ces différents domaines, les inégalités homme-femme dont les femmes sont les principales victimes, et ainsi de promouvoir les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée. »

C’est toujours un plaisir de retrouver Agatha Raisin, de la voir évoluer et avec elle son environnement. Elle vous fera oublier qu’il fait actuellement froid et moche. N’hésitez pas à partager avec nous vos avis sur cette saga. C’est toujours un plaisir d’en discuter avec vous !

Je vous souhaite de bonnes lectures et je vous dis à vendredi prochain pour de nouvelles aventures !

(1) Ô inconnue qui a pris le dernier petit haut à sequin bleu sur Dorothy Perkins, sache, si tu passes par là, que je te maudis sur 7 générations et que pour toujours tu seras sur ma liste de proscrit !

Shades of Shadows

En ce glorieux #VendrediLecture, nous poursuivons nos déambulations dans les Londres gris, rouge, blanc et noir aux côtés du magicien de sang Kell et de Lila. Pour ceux et celles qui ont raté notre chronique/avis/billet doux sur le premier volet de cette trilogie, Shade of Magic : Cliquez ICI !
Pour les autres, en avant, moussaillons !

shades of shadowsShades of Shadows,
de V.E. Schwab
traduit de l’anglais par Sarah Dali
Editions : Lumen

4ème de couverture :
« Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l’âme. Le premier, gris, est le nôtre. Le second, rouge, déborde de magie. Dans le troisième, blanc, elle s’est faite rare, et dans le dernier, noir, elle a tout dévoré. Quatre mois ont passé depuis qu’un talisman maléfique est tombé entre les mains de Kell, depuis que le corps de son ennemi a été expédié dans le Londres noir en compagnie du joyau.

Lila s’en est allée. Sans mot dire, au bout de trois jours d’épreuves inimaginables, elle a abandonné là Kell, sur un quai du Londres rouge, pour partir explorer le monde. Depuis, le jeune homme est assailli de rêves menaçants, dont il ne se réveille que pour penser à elle. La capitale bouillonne de fièvre car dans quelques jours commencent les Jeux des éléments, une compétition qui réunit les meilleurs magiciens de trois royaumes voisins, souvent en guerre par le passé. En prévision de l’événement, un navire à la réputation légendaire se rapproche d’ailleurs de la cité, ramenant de vieux amis à terre. Mais pendant ce temps, un autre Londres se réveille et revient petit à petit à la vie. Or rien ne peut venir bouleverser l’équilibre de la magie : pour qu’une ville prospère, une autre doit forcément décliner… »

A peine la première page de ce nouveau tome lu que vous vous retrouvez comme projeté par une explosion en pleine mer ! Le rythme de ce tome est complètement dingue au point que vous ne vous rendez pas compte que 600 pages se sont déjà écoulée.

Dans ce tome, nous avons le plaisir de retrouver Lila, Kell et Rhy mais aussi de rencontrer de nouveaux personnages tout aussi attachants. Ici, Lila se découvre, grandit en apprenant le métier qu’elle aime, parfois entre les mains d’un scénario un poil ridicule(1), elle n’en reste pas moins cette jeune femme courageuse, à l’esprit aiguisé comme un poignard. Kell de son côté après toutes les aventures du premier tome remet en question tout son univers. Voilà en quelques mots ce que je peux vous dire de l’ambiance sans vous spoiler l’histoire.

Bien que j’ai passé un bon moment avec ce second volet, j’ai plusieurs fois relâche mon attention à un moment où je ne pensais pas que ce serait possible. Je pense notamment à la construction des chapitres un peu avant et durant l’intégralité de l’Essen Tasch, ce tournoi international de la magie organisé dans le Londres rouge. C’était tellement mécanique, évident et décevant sur la forme.

C’est un tome un peu plus mou que le premier mais qui laisse entrevoir une suite palpitante. Il donne quelques informations supplémentaires sur la magie, l’organisation politique du monde rouge tout en nous laissant dans un certain flou artistique. J’ai hâte de découvrir la suite !

Comme toujours, n’hésitez pas à partager avec nous votre avis sur cette saga !
En attendant, nous vous souhaitons de bonnes lectures !
A vendredi prochain pour de nouvelles aventures !

(1) Mini spoil: Je pense à son attaque en solo du bateau pirate des premiers chapitres. Un passage qui m’a fait beaucoup rire …

Crazy Rich Asians

Cette semaine est sortie dans les salles obscures une comédie romantique pleine de paillettes. Pour cette occasion, nous avons décidé de nous plonger dans le roman à l’origine de tout :

20181108_165433.jpgSingapour Millionnaire,
Crazy Rich Asians 
de Kévin Kwan
traduit de l’anglais par Nathalie Cunnington
Editions : Le livre de poche (2018)
Paru sous le nom de Crazy Rich à Singapour chez Albin Michel

4ème de couverture :
« Lorsque la New-Yorkaise Rachel Chu débarque à Singapour au bras de son boyfriend, Nicholas Young, venu assister au mariage de son meilleur ami, elle pense juste passer de paisibles vacances en amoureux. Mais le beau Nick a « oublié » de lui dire que sa famille est l’une des fortunées d’Asie, que le mariage prévu est l’Événement de l’année, et qu’il est l’héritier le plus convoité de tout l’Extrême Orient ! Commence alors pour Rachel un véritable parcours du combattant – en stillettos et robes de haute couture …
Best-seller aux Etats-Unis, cette comédie de mœurs hilarante et satirique nous plonge dans un univers très fermé de la jet set asiatique, son arrogance, sa curiosité, ses extravagances. »

J’ai entre mes mains l’édition la plus moche et le titre le plus pourri d’un des meilleurs romans que j’ai eu l’occasion de lire cette année. Pour vous mettre dans l’ambiance de ce roman, je vous conseille de jeter un œil sur 52 minutes de Mode de Loïc Prigent (disponible en Replay sur TF1 ici) qui vous donnera quelques bases très utiles et l’émission Repas de fête – Chine : une cuisine éternelle (en Replay sur Arte ICI) où le chef étoilé Michel Roth vous permettra de comprendre pourquoi la cuisine chinoise est si importante dans ce roman.

Vous découvrirez dans ce roman choral deux histoires et entrerez dans la tête de tout un tas de personnages hauts en couleurs. La première histoire vous est donnée sur la quatrième de couverture. Il s’agit de Rachel, professeur d’économie à l’université, qui est tombée amoureuse de son collègue professeur d’Histoire, Nicholas Young. Une histoire tout à fait banale jusqu’à ce qu’elle prenne l’avion avec lui direction Singapour. Alors seulement les masques tombent. Rachel devient une Cendrillon dans une version orientale de Gossip Girl. L’autre histoire concerne la cousine de Nicholas, Astrid, une riche héritière de Singapour aux allures de déesse, qui a fait quelque chose de dingue pour toutes les vieilles fortunes d’Asie : elle a épousé un homme beaucoup moins riche qu’elle par amour. Toute la richesse du roman tient en ces personnages attachants et haut en couleurs !

Crazy Rich Asians est une comédie de mœurs unique, piquante et stimulante. Elle offre une vision toute particulière de la gastronomie chinoise et des conflits qu’elle peut créer, du poids des familles sur les relations amoureuses qui rendrait dingue n’importe qui, d’endogamie (parce que c’est toujours mieux en famille), des conséquences de la politique de l’enfant unique, des spéculations immobilières, du snobisme des vieilles familles envers les nouveaux riches et j’en passe. Ces thèmes sont suffisamment bien traité pour vous permettre d’apprendre de nouvelles choses sans vous ennuyer !

J’ai adoré ce roman, malgré sa couverture moche et je meurs d’envie de lire la suite China Girl !
Je n’ai pas encore vu le film (j’attends ce week-end avec impatience). Si vous avez déjà vu le film ou lu le livre ou si l’un des deux vous intéressent, n’hésitez pas à donner votre avis !

En attendant, je vous laisse avec la Bande-Annonce du film et je vous souhaite de bonnes lectures !

 

Le Pirate – Sir Walter Scott

Au sommet du Mont-Valérien vit une colonie de perruches. Un jour, l’une d’elles vint se poser sur l’épaule d’un passant et ne l’a plus quitté jusqu’à son domicile. Cet homme aujourd’hui, est le propriétaire et l’ami de cette perruche.
Que vous le vouliez ou non, cette histoire est :

1 – vraie
2 – l’intro de mon article du jour.

Parce que pour ce #vendredilecture, je vais vous parler d’un classique du roman de piraterie :

20181101_184127.jpgLe Pirate
de Sir Walter Scott
Traduit de l’anglais par Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret
Editions Feedbooks
(1821)

Dans les îles Shetland, vit le jeune Mordaunt Mertoun avec son père, Basile Mertoun. Si Basile est une personne taciturne et misanthrope, Mordaunt, lui en est l’exact opposé. A tel point que l’île entière l’apprécie et, surtout, le seigneur local et ses deux merveilleuses filles. Un jour, Mordaunt, bon et généreux par nature, sauve de la noyade un homme, seul rescapé d’un naufrage. Mais qui est cet homme ? Quel est son passé ? Et surtout, pourquoi le seigneur local n’invite-t-il plus à sa table le jeune Mordaunt Mertoun ?

J’aime beaucoup la littérature du 19e siècle pour son rapport à la mer ainsi que son rapport assez curieux à la mort(1). J’avais donc demandé à Teatime de me trouver des romans de pirates pour essayer de goûter à l’engouement encore présent aujourd’hui pour ce qu’on appelle l’âge d’or de la piraterie. Et je n’ai pas été déçu.

L’histoire en elle-même est surprenante. En partant d’un fait divers – la capture d’un pirate -, Sir Walter Scott a composé une oeuvre sur les derniers jours dudit pirate(2). Pour agrémenter le récit, il a créé toute une série de personnages hauts en couleurs, gentils, mesquins, honnêtes, escrocs, naïfs, malins, curieux, butés auxquels on finit immanquablement par s’attacher. J’ai personnellement une attirance particulière pour Claude Halcro. Un poète assez médiocre ayant pour obsession « le glorieux John Dryden »(3), mais toujours de bonne humeur et toujours prêt à aider ses amis. J’accorde également une mention spéciale à Norna de Fitful Head, femme mystique un peu soupe au lait qui accompagne les héros tout au long du récit.

Ce qui me conduit à un autre point que j’ai particulièrement apprécié de ce roman. Il s’agit de toutes les réflexions que l’auteur nous offre sur l’être humain, teintées d’humour, assez acides, mais tout de même bienveillantes(4). Oui, on peut voir cela comme de la condescendance. Tout au long du récit, l’auteur s’accorde beaucoup de parenthèses pour décrire une situation, un personnage, une attitude. Norna est peut-être celle qui y a le plus droit. Dès le début, il installe une forme de doute sur ses pouvoirs magiques, en les confirmant, tout en les niant.

Pour conclure, je dirai que c’est un livre appréciable, léger, inattendu, surprenant. C’est par lui que j’ai découvert le roman de piraterie, et je compte bien en découvrir d’autres. D’ailleurs, au moment où j’écris ce billet, je suis en cours de lecture des Contes de l’Eau Bleue, de Sir Arthur Conan Doyle. Ce sont des courts récits sans liens entre eux, également très beaux. Poétiques, même. J’irai même jusqu’à dire qu’ils sont idéaux pour des gens qui, comme moi en ce moment, ne disposent que de plages très courtes pour lire.

(1)Je n’oserais pas dire que j’ai lu tous les genres de toutes les époques, loin de là. Cependant, de ce que j’ai pu lire, c’est dans la littérature du 19e siècle que j’ai lu les descriptions les plus détaillées de putréfaction ou, plus perturbant, de personnes venant tout juste de trépasser.
(2)C’est une autre chose que j’aime tout particulièrement, concernant la littérature de ce siècle. Cette manie qu’ont certains auteurs de créer une histoire en partant d’un fait divers trouvé dans des archives. J’aime encore plus particulièrement le fait qu’ils l’affichent pour introduire le roman. C’est notamment le cas pour Les Trois Mousquetaires, d’Alexandre Dumas. Pour ceux qui ne l’ont pas encore lu.
(3)Personnage historique iconique de la littérature du 17e siècle en Grande Bretagne.
(4)Ceci dit, c’est avec une certaine tristesse qu’en lisant des critiques de cette oeuvre sur internet, je me suis rendu compte que je ne faisais pas du tout l’unanimité sur ce point. Je serais très heureux, si d’autres personnes lisent ce livre, d’avoir leur avis.

I ain’t afraid o’ no ghost

Amateurs, Amatrices de Spooky Story, je vous propose de plonger avec nous dans un recueil de nouvelles en anglais qui vous glissera dans l’ambiance d’Halloween.

20181021_175954.jpgEight Ghosts: The English Heritage Book of New Ghost Stories 
avec la participation de Mark Haddon, Jeanette Winterson, Andrew Michael Hurley, Sarah Perry, Stuart Evers, Kate Clancy, Kamila Shamsie et Max Porter
Editions : English Heritage (2018)

Le concept :
Tout d’abord, je tiens à vous dire que je ne ferais aucune blague sur le loto du Patrimoine. Normal, c’est déjà une blague ! Pwah Pwah Pwah
Ensuite, let me introduce you to the English Heritage ! C’est un organisme public qui dépend du ministère de la culture et qui est chargé de la protection et de l’animation du patrimoine en Angleterre. Si vous souhaitez avoir plus de détails sur eux, je vous conseille de jeter un oeil sur leur site internet (pratique si vous avec envie de faire une petite soirée Halloween dans un château anglais).
Pour mettre en valeur l’histoire de leurs châteaux médiévaux et autres bunkers de la guerre froide, English Heritage a fait appel à 8 auteurs prometteurs. Or comme vous le savez tous, il n’y a pas de château en Angleterre ou de sites touristiques anglais sans fantôme !

Ces 8 auteurs ont donc choisi librement un site historique (châteaux, mur d’Hadrien ou bunkers) et se sont inspirés des légendes du lieu pour écrire leurs histoires extraordinaires. A la fin de ce livre, vous retrouverez un court essai de Andrew Martin sur la manière dont les sites historiques ont inspiré la littérature, les biographies des auteurs et une liste de tous les lieux hantés sous la protection de English Heritage qui pourra toujours vous servir de guide lors d’une futur escapade en Angleterre !

Mon avis :
Comme tous les recueils, toutes les histoires ne se valent pas. Le niveau d’anglais est variable. Certaines histoires sont très accessibles si vous avez un petit niveau d’anglais comme Forboding de Kamila Shamsie, d’autres un peu moins comme They flee from me that sometime did me seek de Sarah Perry. Mais dans tous les cas, gardez en tête, si vous n’avez pas un très bon niveau d’anglais que c’est un recueil bien réussi, divertissant qui vous apportera du vocabulaire (ne me dites pas que vous ne rêvez pas d’apprendre à dire ‘têtière’ en anglais ? C’est « antimacassar » pour ceux et celles qui se demandent…).

Toutes les histoires sauf une (qui se passe au XVIIIeme siècle) nous sont contemporaines. Vous vous retrouverez aux côté d’un procureur devenu fou, d’un agent de la sécurité nouveau dans le pays, d’une infirmière qui voyage dans le temps un peu comme dans Outlanders (sans les scènes de viols), d’une jeune actrice recherchant à devenir au mieux son personnage dans un château, vous assisterez au mariage de deux jeunes femmes attachantes dans un château, vous écouterez une vieille dame vous dire du mal de English Heritage. Bref, c’est un voyage fascinant, effrayant, amusant, dévorant qui vous attend si vous sautez le pas.
Mes deux histoires préférées sont Never Departed More de Stuart Evers et They flee from me that sometime did me seek de Sarah Perry. Si vous voulez savoir pourquoi, je vous laisse le découvrir par vous même! Les nouvelles sont bien trop courtes pour que je vous en dise plus !

C’est un petit livre parfait pour la saison. Son concept est original et malin. Il vous donnera envie de visiter les lieux les plus curieux de l’Angleterre.
De plus, je vous le conseille si vous participez à notre concours si vous cherchez encore l’inspiration pour écrire votre petite Spooky Story ou si vous êtes impatients de lire leurs Spooky Stories et que vous cherchez quelques choses à vous mettre sous la dent en attendant !

Je vous souhaite de bonnes lectures !

 

Le mystère du Lac Argent

Parfois derrière une couverture moche et un titre peu flatteur peut se cacher un petit trésor. C’est en tout cas ce que l’on va tenter de vous prouver dans notre #VendrediLecture. Rangez vos a priori et laissez vous guider vers un roman fantasy de saison :

20181016_153508-1.jpgLac argent, Le monde de Meg Corbyn – Tome 1
Lake Silence
de Anne Bishop
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sophie Barthélémy
Edition : Milady

4ème de couverture :

« Le territoire contrôlé par les Autres – vampires, élémentaires et autres créatures surnaturelles encore plus redoutables – n’est pas soumis aux lois humaines, et nul ne devrait jamais l’oublier…

Après son divorce, Vicki DeVine a repris un vieil hôtel abandonné sur les rives du lac du Silence, dans un village où rien ne sépare les humains des Autres, les grands prédateurs qui règnent sur la majeure partie des terres émergées et des eaux de la planète. Dans un endroit dépourvu de frontières, nul n’est jamais sûr de qui l’observe, tapi dans l’ombre. Vicki espérait reconstruire sa vie et démarrer une nouvelle carrière. Mais quand sa cliente, Aggie Crowe, découvre un homme assassiné, les ennuis commencent. Les policiers voient en Vicki une coupable idéale en dépit des indices montrant qu’aucun humain n’a pu commettre le crime. Tandis que Vicki et ses amis cherchent à découvrir la vérité, des forces anciennes s’éveillent, dérangées par l’agitation qui règne sur leur domaine… »

Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que c’est la saison idéale pour lire de la fantasy, bien au chaud, chez soi ou dehors puisque l’élémentaire Été a décidé de rester en notre agréable compagnie ! Pour ceux et celles qui viennent de tiquer sur le mot élémentaire, ne vous inquiétez pas vous allez très vite tout comprendre pour les autres, je suppose que vous avez déjà eu affaire à Anne Bishop et à sa série The Others/Meg Corbyn !

Lake Silence est un spin off de la série Meg Corbyn. Ne vous en faites pas vous pouvez très bien découvrir cet univers comme moi en passant par le spin off sans avoir lu la série d’origine, comme certaines personnes ont dû passer par Torchwood pour apprécier Doctor Who (parce qu’entre nous, certains fans agissent comme des haters et ne vous donnent pas envie de découvrir une série pourtant géniale et moins prise de tête que ce qu’ils essaient de vous faire croire).

Ce qui fait le charme pour moi de l’univers de Meg Corbyn (série et spin off), c’est l’univers inventé par Anne Bishop qui bien que pauvre en matière de conception géographique ou en découpage temporel (la nomenclature des journées m’a fait penser à Groland) et riche d’un principe fort : l’Homme n’est pas le seul prédateur sur cette terre et beaucoup refusent de l’admettre. Cet univers est donc peuplé d’humains, d’animaux et des Autres, les terra indigene, les premiers occupants de la terres qui peuvent être des créatures métamorphes (comme des corbeaux ou des ours pouvant prendre forment humaines ou hybrides), des créatures de cauchemars, des boules de poil toutes mignonnes proche des Mogwai pour ceux et celles qui ont vu le film Gremlins ou des Tribbies pour les fans de Star Trek, des vampires, des élémentaires (Eau, Feu, Air, Hiver …) et j’en passe. Les relations entre l’humanité et les Autres est basé sur l’ignorance et le respect depuis une guerre l’an passé qui fit disparaître beaucoup d’humains (on ne peut pas se battre contre un ouragan même armé jusqu’aux dents). Vous sentez le message : « si tu ne respectes pas la planète, elle se vengera » ?

Les personnages sont bien construits, humains ou Autres. Les femmes et les vampires de cette série sont loin des clichés du à leur genre ou à leur espèce et c’est agréable. Il n’y a pas de vampires à la peau paillette au soleil, de demoiselles en détresse ou de princesse, pas de femme avec des cheveux impossibles qui découvre au court du roman un shampoing miracle spécial cheveux lisse ou un régime de fou. Contrairement à la couverture, l’héroïne du roman est une trentenaire petite, trapue et avec des cheveux bouclés. D’ailleurs, il n’y a aucun personnage qui ressemble à la couverture du roman. Quitte à avoir une couverture plus vendeuse (1), pourquoi ne pas mettre les Autres en couverture ?

L’histoire est franchement sympa. On y découvre Vicky DeVine, une jeune divorcée qui tente de se reconstruire et de monter son entreprise de maison d’hôte près d’un lac tout à fait charmant au premier abord. Tout va pour le mieux jusqu’à ce que son ex et des membres obscures d’un Club d’hommes d’affaires ne décident de tout faire pour récupérer ses terres en vue d’y construire un Hôtel 5 étoiles. Vous entrez vite dans un bon roman policier bourré d’humour :

« Comme je n’étais pas vraiment d’humeur à me livrer à une introspection, j’évitai de m’interroger sur les motifs pour lesquels je me sentais plus en confiance avec un vampire qu’avec la plupart des humains. Au lieu de m’attarder sur ce mystère, je m’intéressais à celui de la moustiquaire.
– Les Sanguinati ont des problèmes avec les moustiques ?
– Vous demandez si les petits suceurs de sang mangent les gros ?
A en juger par le rire de mon avocat, si j’échouais à gagner ma vie avec le Patchwork, je pourrais toujours présenter un numéro comique dans un bar vampire.
Lac Argent, Le monde de Meg Corbyn -Tome 1, Anne Bishop »

C’est une lecture divertissante, un premier tome d’une série qui peut se suffire à lui même si vous n’avez pas envie de commencer un série. Personnellement, il m’a donné envie de découvrir la série Meg Crobyn et peut-être d’autres romans d’Anne Bishop.
Si vous cherchez un roman sympa pour la saison, fermez les yeux sur cette couverture moche et essayez.

Je vous rappelle que si vous n’aimez pas la couverture et ne souhaitez pas vous afficher avec, ce que je comprends, il existe une solution : le dissimuler derrière une autre couverture !
Si vous cherchez l’inspiration, je vous conseille de jeter un œil sur cette boutique ICI.

En attendant, je vous souhaite de bonnes lectures !

P.S. : N’oubliez pas de nous envoyer votre Spooky Story par mail avant le 30 octobre minuit si vous participez à notre concours ! 😉

(1) Et on rêve doucement d’un monde qui aura mis au placard la grossophobie qui devrait plutôt être nommée par son vrai nom la caligynephobie (la peur des femmes aux formes voluptueuses) et la capillophobie liée aux cheveux bouclés ou crépus. Un monde où la différence sera enfin considérée pour ce qu’elle est : une force.

J’aime le sexe mais je préfère la Pizza !

Au début de cet été, nous vous avions parlé de deux livres de poches acheté alors que nous traînions dans une librairie la faim au ventre. Pour ceux qui ne s’en souviennent plus, vous trouverez ICI un rappel.  Teatime a lu le premier de ces livres de poche seule et le deuxième était si chouette et si bien découpé que nous l’avions gardé en lecture commune. Voici le moment que certain-e-s d’entre vous attendent depuis des mois, notre avis sur :

20181012_173659.jpgJ’aime le sexe mais je préfère la pizza
de Tomas Raphael
Editions : J’ai Lu

4ème de couverture :
« Bienvenue dans le monde de Thomas Raphaël, où les récits d’asiles psychiatriques remplacent les histoires du soir, où les mononucléoses se transmettent de père en fils et où les histoires d’amour naissent au crématorium. Quand il se perd au fond d’un sex-club ou à l’anniversaire de Mick Jagger, c’est toujours par l’humour qu’il retrouve son chemin. Rigoureusement honnête, jamais aussi cruel avec les autres qu’envers lui-même, Thomas Raphaël pose un regard candide sur un monde qu’il ne comprend pas mais dans lequel il garde espoir de trouver une place. »

J’aime le sexe mais je préfère la pizza est ce que j’appelle une autobiographie thématique. Il s’agit d’une autobiographie dont le récit n’est pas chronologique. Chaque chapitre est une tranche de vie, une aventure ou un regroupement d’aventures autour d’une idée, d’un thème. J’ai cru comprendre qu’il en sortait pas mal, en ce moment. Et j’aime assez cette idée. Ce que l’on est au moment de l’écriture de sa vie est bel et bien la compilation de toutes nos aventures passées, digérées de façon aléatoire, plus ou moins lentement, plus ou moins positivement. Et ça aide à se faire une idée de la personne qui écrit, la façon dont elle se voit, visualise son évolution et perçoit le monde l’environnant.

Et mine de rien, je trouve que cela permet au lecteur de profiter d’une expérience autre que la sienne, et ainsi, d’appréhender sous un angle différent le monde, sa propre vie, ses propres expériences.

Car Thomas Raphael écrit avec une sensibilité rarement égalée. La bienveillance qu’il témoigne envers toutes les personnes qui ont peuplé sa vie, le regard critique posé sur lui-même, et cette délicate pointe d’humour teintant chaque chapitre nous laisse à la fin de chaque histoire avec une larme à l’œil. J’avoue avoir eu la naïveté, au cours du dernier chapitre, de croire que je ne le terminerai pas avec la gorge nouée.  Raté.

Le couverture nous avait plu et nous l’avions acheté un peu au hasard. En même temps, les meilleures rencontres sont souvent le fruit du hasard, non ? En rentrant à la maison, j’avais commencé à lire les quelques premières lignes. Je me suis vite vu contraint de le lire à haute voix à Teatime et c’est devenu l’une de nos lectures communes, supplantant Harry Potter et l’Ordre du Phénix. C’était comme entendre quelqu’un nous raconter sa vie (chose que j’adore). Ensemble, nous avons évoqué la vie, son apprentissage, la découverte de l’amour, les ruptures, l’acceptation de la mort, les joies, les tristesses, les succès et les échecs qui constituent la vie.

Et à la fin du livre, c’est comme si nous avions quitté un ami.

Teatime et moi-même avons passé un excellent moment à lire ensemble ce livre et nous vous le conseillons chaleureusement. Par ailleurs, le découpage des chapitres en fait une lecture commune idéale. Avec tout ceci, vous reprendrez bien une part de pizza ?