Killing Kate

Pour ce #VendrediLecture, nous vous emmenons dans le Cheshire en Angleterre suivre la traque d’un serial killer !

Killing-KateKilling Kate,
de Alex Late
traduit par Thibaud Eliroff
Éditions : Broché

4ème de couverture :
« De retour de vacances, vous vous rendez compte qu’un tueur sévit dans votre ville et que toutes ses victimes vous ressemblent. Ça pourrait être une simple coïncidence ou une mauvaise blague, mais c’est ce que vit Kate, jeune avocate de vingt-huit ans, quand elle rentre. Habituée au calme des rues de Stockton Heath, elle ne se sent plus en sécurité. Très vite, elle est convaincue qu’on l’espionne, qu’elle est suivie.
Est-elle le jouet de son imagination ou la prochaine sur la liste ? La vérité est parfois bien plus sinistre. « 

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais quand j’ai lu la quatrième de couverture, j’étais bien emballée par ce thriller. La perspective est intéressante : s’immiscer dans les pensée d’une jeune femme qui correspond en tout point aux victimes d’un tueur en série local : une blonde aux yeux irlandais (1).
Et puis, j’ai lu les premières lignes du prologue :

« Elles avaient été quatre, autrefois.
Kate, May, Gemma et Beth. Les Quatre filles dans le Vent, comme les appelaient leurs parents, référence attendrie aux Quatre Garçons dans le Vent de Liverpool, mais aussi un clin d’œil ironique adressé à ces quatre ados qui n’avaient jamais douté qu’elles étaient, assurément, dans le vent. »
Killing Kate, Alex Lake

C’est un peu comme quand votre oncle ou votre grand père vous raconte une blague que vous trouvez nulle mais qu’il se sent obligé de vous l’expliquer parce que franchement si vous ne riez pas, c’est que vous n’avez pas compris la référence. Votre seul moyen de vous en échapper est de sourire poliment en jetant des regards à l’horloge du salon. Bref, c’est lourd.

Les promesses de la 4ème de couverture ont joué le rôle de l’horloge. Je suis restée en me disant qu’avec une mise en bouche pareil, j’étais au pire face à un feuilleton bien français au mieux face à un épisode d’Esprits Criminels.

Les chapitres sont courts. Le point de vue du narrateur est tantôt celui de Kate, tantôt celui de son ex collant, Phil. C’est un roman qui a quelque chose d’addictif, qui se lit d’une traite.
Et je lance une alerte Spoiler. Je ne vous en dirai pas trop mais j’invite ceux et celles qui ont très envie de lire ce roman de passer directement à la conclusion !

Pour les plus curieux/ses, bienvenu(e)s dans {l’Alerte Spoiler] !

Vous pouvez le découper en 3 parties :
1. La traque.
Dans le premier tiers du livre, le suspense est à son comble, les suspects rentrent en jeu, il y a de l’action.
2. Cache-cache.
Vous avez deviné l’identité du tueur mais vous faites semblant de ne pas le voir. Vous ne savez pas pourquoi vous avez décidé de jouer à cache-cache, mais vous y jouez. Et là on commence à vous raconter tout … à vous en dire peut-être un peu trop.
3. Mal aux dents.(2)
Le serial killer passe à l’action et comme tous les méchants classiques des comics, des Bédés, des dessins animés, des téléfilms, des films des années 80/90, il nous dit pourquoi il est aussi méchant !

Oui, notre tueur en série est un pur stéréotype, pathétique et peu crédible(3). Mais, personnellement, il m’a fait rire dans son monologue de grand méchant :

« -C’est comme dans Harry Potter, dit-il. As-tu lu ces livres ?
Elle ne voyait pas le rapport mais elle acquiesça; oui, elle les avait lus. Tout le monde les avait lus. Même les tueurs en série, apparemment.
– Le problème, dans ces livres, c’est qu’ils ne font jamais ce que Voldemort veut. Il dresse des plans, et les autres ne font jamais, jamais CE QU’IL VEUT ! »
Killing Kate, Alex Lake

Les autres personnages sont beaucoup plus crédibles heureusement. Kate et les autres personnages féminins sont des femmes modernes, fortes, accomplies et indépendantes. C’est le gros point positif de ce roman.

[ Fin de l’Alerte Spoiler !]

Pour conclure, je dirais que Killing Kate(4) est un très bon téléfilm américain de l’après-midi. On y voit des femmes fortes lutter contre un méchant bavard à l’orange sanguine dans une ambiance moderne et design.
Il me fait penser au Cosmopolitan qu’on feuillette chez le coiffeur pour se changer les idées avant de changer de tête.  C’est pas folichon mais c’est divertissant !

A Vendredi prochain pour un nouveau #VendrediLecture !
En attendant, vous reprendrez bien une tasse de thé ?

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(1) Qu’est ce qu’un regard irlandais ?
J’en sais foutuement rien. Est-ce que c’est une manière polie de dire que quelqu’un a des poches sous les yeux qui ressemblent à des patates ? Ou est-ce le regard de quelqu’un qui lorgne sur vos frittes ?
(2) Pourquoi j’ai nommé arbitrairement le troisième tiers du bouquin Mal aux dents ?
Parce qu’à sa lecture, j’ai eu franchement mal pour l’héroïne.
(3) Bien qu’on connaisse quelqu’un qui lui ressemble beaucoup sur le plan psychologique et que ça nous inquiète un peu. Sa référence à lui, c’est le méchant dans Titanic.
(4) Au Québec, ça a été traduit par « Traquer Kate ». Je trouve que ça correspond mieux à l’esprit du livre.

14 réflexions sur “Killing Kate

    • Merci 😉
      Pas branché thrillers ou pas branché téléfilm ? :p
      J’essaie toujours de sortir de ma zone de confort, d’essayer de nouvelles choses sans avoir trop de préjugés … ou comme diraient les inconnus : « je pratique l’éclectisme » ! 😉

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      • Ahah plutôt pas branchée Téléfilms xD
        Après je lis peu de Thrillers parce que c’est pas mon type de livres préférés mais ce n’est pas pour autant que je n’en lis pas ^^
        Comme tu dis c’est bien aussi de sortir de sa zone de confort et d’aller voir vers des styles dont on a pas l’habitude

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